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Musique et mode : Le Sénégal se met en vedette au Femua d’Abidjan

Rédigé par leral.net le Samedi 11 Septembre 2021 à 00:03 | | 0 commentaire(s)|

La journée du Sénégal à la 13ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo s’est conclue en toute beauté par une soirée spéciale à l’Institut français de Côte d’Ivoire.  E. Massiga FAYE (Envoyé spécial) ABIDJAN- Des sons et des couleurs. La journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la 13ème édition du Festival des musiques […]

La journée du Sénégal à la 13ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo s’est conclue en toute beauté par une soirée spéciale à l’Institut français de Côte d’Ivoire. 

E. Massiga FAYE (Envoyé spécial)

ABIDJAN- Des sons et des couleurs. La journée dédiée au Sénégal dans le cadre de la 13ème édition du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) a été conclue, mercredi 8 septembre, par une soirée spéciale à l’Institut français de Côte d’Ivoire. C’était sous la présidence des ministres ivoirien et sénégalais de la Culture. Dans son mot de bienvenue, le Commissaire général du Femua, A’Salfo, a relevé que le Sénégal, ce n’est pas seulement du bon « Thiep » (riz au poisson), c’est aussi une diversité culturelle à découvrir.

Ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann a insisté sur l’Alliance entre l’Europe et l’Afrique. Le diplomate a estimé qu’elles doivent apprendre à se connaître mutuellement à travers la culture avec comme valeur principielle l’unité dans la diversité. Le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, a entonné le même refrain en invitant à plus de tolérance, respect de l’autre, des valeurs partagées par la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Son homologue ivoirienne en charge de la Culture, de l’Industrie des Arts et du Spectacle, Arlette Badou Nguessan Kouamé, assure : « Au travers de la culture, nous allons renforcer les liens entre les deux peuples ».

À la suite des officiels, place aux artistes. En ouverture de la soirée, la slameuse Samira Fall donne le La. Elle chante une alliance pour la paix avec des mots délicatement déclamés pour nommer la violence, la haine sous toutes ces formes. Le public est absorbé par la densité du propos. Sur un autre tableau, la poétesse met le doigt sur des tares de nos sociétés : népotisme, misogynie, censure des artistes. Samira rêve d’une Afrique de paix, de liberté. Autre art oratoire, le conte. Un récit imaginaire raconté par Lamane Mbaye avec une rare dextérité.

Enchaînement avec le défilé de mode. La styliste Maxi (Maguette Gueye) revisite la penderie de la grand-mère. Des tenues traditionnelles sont remises au goût du jour. Avec beaucoup de recherche, la créatrice a reconstitué l’esthétique vestimentaire des anciens. Le pagne comme fil conducteur, des étoffes sont accessoirisées de parures d’époque. Les modèles se dandinent avec grâce sur la scène.

Sur un autre registre, le créateur Ousseynou Ndiaye dit Owens opère son charme sur des lignes plus contemporaines. Tuniques, boubous balancent entre tradition et modernité. Les looks sont casuals. Il y a de l’énergie dans l’allure, d’où le titre « Collection chic ».

Dieyla, Jeeba, Ngaka Blindé… assurent le show 

Autre tableau, celui de Selly Raby Kane. La styliste se distingue par la fraîcheur de ses tenues. Elles empruntent une trajectoire résolument urbaine. Pour sa part, son confrère Cheikha rouvre « le livre noire » en référençant la mode africaine.

Après la mode, place à la musique. Amady égaye avec des sonorités du sud du Sénégal (Casamance). Etoile montante de la scène dakaroise, Dieyla est très à l’aise. Elle assure une présence scénique et une expression vocale qui réchauffe le public. Elle reprend en chœur le refrain « Doumaléne falé ». La jeune pépite est chaudement applaudie. La cadence s’adoucit avec mélodies finement distillées par la chanteuse Chadia avec sa guitare. L’orchestration fleure bon l’acoustique. À la suite de cette plage doucereuse, le rythme retrouve de la vigueur avec le jeune Jeeba. Il chante l’amour. Le mbalax est tonique. La prestation fait sensation dans la salle. La rappeuse Omg enchaîne sur un mixte entre le mbalax et l’afrobeat avec le titre à succès « Koti Koti ». Autre beat, autre style, le rappeur Ngaka Blindé fait une entrée très remarquée entre free style, rap-mbalakh.

Pour le bouquet final, le chanteur Sidy Diop fait revenir le « mbalax » sur des notes qui font bouger la salle. La journée du Sénégal se termine en toute beauté.

 



Source : http://lesoleil.sn/musique-et-mode-le-senegal-se-m...